La méditation est un exercice du mental qui consiste à se libérer des chaines du « mode faire » pour, pas à pas, accueillir et embrasser le « mode être ».
Si vouloir donner une définition à la méditation est nécessairement un exercice profondément réducteur, on pourrait dire qu’il s’agit d’une attitude consistant simplement à s’arrêter, à s’offrir un temps de pause. Sauf que dans un monde où nous sommes sans cesse sollicités, il apparait clairement que s’accorder ce temps de pause ne va pas de soi.
Quiconque a fait, au moins une fois, l’expérience de s’assoir et d’essayer de méditer a pu s’apercevoir de la difficulté de la chose. Dans de nombreux cas, dès les premières minutes d’assise, il est souvent aisé de constater qu’esprit et corps font cause commune pour nous faire comprendre que quelque chose n’est pas « normal » : le premier en nous inondant de pensées, le second en s’exprimant sous la forme de tensions musculaires, avec dans les deux cas pour principal objectif de nous faire revenir le plus rapidement possible à l’action.
C’est en ce sens que la méditation constitue un véritablement entrainement : c’est un exercice du mental qui consiste à se libérer des chaines du « mode faire » pour, pas à pas, accueillir et embrasser le « mode être ». Comme l’athlète a besoin de s’entrainer pour s’épanouir dans sa discipline, le méditant a besoin de pratiquer pour cultiver un regard apaisé sur lui-même et sur le monde qui l’entoure.
« (La méditation, c’est) Un entrainement mental visant à la transformation de soi, de l’expérience consciente et au développement d’un bien-être durable. »
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La méditation de pleine conscience peut se définir comme une attention pure et totale à l’expérience de l’instant présent.
Il existe de nombreuses formes de méditation, mais de nos jours, lorsqu’on parle de méditation sans plus de précision, il s’agit, dans la très grande majorité des cas, de méditation de pleine conscience (« mindfulness »).
La méditation de pleine conscience peut se définir comme une attention pure et totale à l’expérience de l’instant présent. Pure, parce qu’elle ne contient rien d’autre que ce dont est fait l’expérience ; et totale, parce qu’elle permet d’observer chacun des éléments qui constituent cette expérience.
Cette attention est par ailleurs dénuée de tout jugement, c’est-à-dire qu’elle ne va pas chercher à tout prix à coller une étiquette « bien » ou « mal », « agréable » ou « désagréable », sur ce qui survient. Elle invite à simplement voir les choses pour ce qu’elles sont (sans chercher à vivre quelque chose en particulier) et telles qu’elles sont (sans chercher qu’elles soient comme nous voudrions qu’elles soient).
Si nous avons tous en nous la capacité d’être présent à ce qui est, dans les faits nous le sommes peu souvent. Lorsqu’on prend le temps d’en faire le constat, nous sommes souvent surpris du temps que nous pouvons passer à être ailleurs qu’à ce que nous sommes en train faire : la plupart du temps, nous sommes là… sans être là !
Nous sommes le plus souvent tournés (et parfois presqu’exclusivement !) vers des actions ou des distractions, toutes exécutées sans aucune réelle connexion à soi et à ce dont nous aurions réellement besoin dans l’instant. Comme nous le dit très justement le philosophe Alexandre Jollien, chaque jour, nous laissons à d’autres, au monde extérieur, la télécommande de notre esprit ! Reprendre en main la télécommande, c’est ce que propose la méditation de pleine conscience.
De la même manière, nous sommes parfois manipulés par nous-même, au travers de nos jugements, de notre manque de recul ou encore de nos émotions. La méditation de pleine conscience a vocation à nous ouvrir les yeux sur ces influences, qu’elles viennent de l’extérieur ou, plus insidieusement, de l’intérieur !
« La pleine conscience est une forme élaborée d’observation écologique de sa vie intérieure : on observe ses pensées et ses ressentis pour tenter d’en comprendre la nature, les sources et les conséquences. La méditation va permettre de répondre aux situations que la vie nous présente plutôt que d’y réagir impulsivement. »
Mais attention à ne pas s’y méprendre : la méditation de pleine conscience ne permet pas d’annuler le flux de ces influences (pensées, émotions, sensations) mais simplement, en adoptant la posture d’un observateur qui note leur apparition, d’en réduire, voire d’en éliminer la toxicité. Et que cela soit très clairement énoncé ici : le principe de la méditation, n’est pas de contrôler le mental ou d’arrêter de penser mais simplement d’observer l’activité de notre mental telle qu’elle est !
Cette démarche, qui nous aide à nous situer dans le moment, est particulièrement importante quand nous sommes en réaction. Elle nous invite à ralentir pour éviter de prendre l’autoroute de la réactivité et ainsi être en mesure de voir tous les autres chemins possibles pour répondre, au mieux, à la situation que nous sommes en train de vivre.
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