La pleine conscience est une pratique scientifiquement validée. Les publications, de plus en plus nombreuses, suggèrent qu’une pratique régulière conduit à un mieux-être physique et psychologique. En favorisant un meilleur ancrage dans le présent, la méditation de pleine conscience contribue à améliorer notre qualité de vie et constitue un puissant révélateur de nos propres ressources internes.
En jouant sur nos facultés attentionnelles, et en nous faisant travailler la qualité d’observation de nos émotions et de nos sensations corporelles, la pratique de la méditation de pleine conscience est susceptible de nous apporter de nombreux bienfaits.
« Il est impossible d’expliquer une grande partie de la vie ; tout ce qu’on peut faire, c’est observer. »
La pratique nous permet de remarquer plus facilement et plus rapidement ces moments de distraction (déséquilibre), et de ramener notre attention là où l’on souhaite (retour à l’équilibre).
A tout moment, nous sommes confrontés à un flot conséquent d’informations. Nos capacités mentales étant limitées, il est vital pour nous de pouvoir faire le tri. C’est le rôle de l’attention de filtrer l’ensemble des stimuli auxquels nous sommes confrontés pour sélectionner ceux qui nous sont potentiellement utiles.
Tout particulièrement aujourd’hui, dans le monde hyperconnecté qu’est le nôtre, notre système attentionnel est en permanence sursollicité et est, de fait, en constante surchauffe. Devant l’abondance d’informations, se met alors automatiquement en place un comportement de « zapping », faisant passer notre attention d’un objet à l’autre sans prendre le temps de s’y fixer pour en tirer toutes les informations pertinentes, voire en nous faisant passer complètement à côté de ces informations !
La pratique de la méditation de pleine conscience nous permet de développer notre sens de l’équilibre attentionnel en nous faisant prendre conscience des éléments qui vont faire dévier notre attention. La pratique nous permet de remarquer plus facilement et plus rapidement ces moments de distraction (déséquilibre), et de ramener notre attention là où l’on souhaite (retour à l’équilibre). En ce sens, elle nous offre l’opportunité d’améliorer nos facultés attentionnelles et donc notre capacité de concentration.
« L’attention peut être vue comme un compagnon que nous côtoyons tous les jours. Vouloir la contrôler par la force ne fonctionne jamais (ou seulement à court terme). A l’image du renard du Petit Prince, c’est un petit animal qu’il faut apprivoiser. »
La pratique de la méditation facilite l’adaptation émotionnelle par l’entrainement à l’accueil des émotions, sans jugement, les laissant occuper tout l’espace qu’elles ont besoin de prendre
Les émotions constituent des signaux importants à prendre en compte puisqu’ils apparaissent généralement pour nous indiquer que la situation vécue nécessite un ajustement. Cependant certaines de ces émotions peuvent être particulièrement envahissantes, quand elles ne deviennent pas carrément tyranniques !
La méditation de pleine conscience offre cette possibilité de vivre ses émotions de manière apaisée : une émotion se présente, elle monte en nous comme une vague, mais au lieu de s’ériger en une déferlante qui entraine tout sur son passage, l’opportunité nous est donnée d’observer cette vague se former, décroitre, pour finalement, petit à petit, la voir disparaitre.
La pratique de la méditation facilite l’adaptation émotionnelle par l’entrainement à l’accueil des émotions, sans jugement, les laissant occuper tout l’espace qu’elles ont besoin de prendre : le pic de réactivité et la durée de la réaction émotionnelle s’en retrouvent alors diminués. De la même manière cette régulation émotionnelle conduit à une diminution du processus de rumination.
La recherche neuroscientifique a également permis de démontrer le lien entre l’engagement émotionnel et l’engagement cognitif dans la prise de décision : la pratique de l’attention à ces émotions (et les sensations corporelles associées) est un formidable moyen pour comprendre de quelle manière nous nous comportons face aux situations particulières de la vie et, ce faisant, de s’y ajuster au mieux.
« Pour accroitre la faculté de raisonnement, il est nécessaire d’accorder plus d’attention à la vulnérabilité du monde intérieur. »
La pratique de la méditation, en (re)mettant la conscience du corps au premier plan de l’attention, nous permet, d’entendre et d’écouter ce qu’il a à nous dire au moment même où il nous le dit.
La méditation passe par le corps : c’est à travers lui que nous pouvons nous relier aux expériences que nous vivons. Généralement, nous ne nous soucions de notre corps que lorsque celui-ci est défaillant ou en souffrance. Le plus souvent, nous l’oublions nous contentant de vivre presqu’exclusivement au travers de ce que nous propose notre esprit. Pourtant c’est bien notre corps qui nous indique l’état qui est le nôtre à un instant donné ; c’est lui également qui nous informe sur le monde qui nous entoure.
La pratique de la méditation, en (re)mettant la conscience du corps au premier plan de l’attention, nous permet, d’entendre et d’écouter ce qu’il a à nous dire au moment même où il nous le dit. Comme l’énonce très justement à ce propos un proverbe tibétain - « si tu écoutes ton corps lorsqu’il chuchote, tu n’auras pas à l’entendre crier » - il est important, sinon vital, de redonner de l’espace à la lecture de nos sensations corporelles.
Par ailleurs, corps et esprit sont deux éléments indissociables. De la même manière que l’emballement de l’un entrainera presqu’à coup sûr l’agitation de l’autre, l’apaisement du corps pourra, quant à lui, s’accompagner d’un calme du mental : la pratique de la pleine conscience invite à en faire directement l’expérience ! C’est aussi à travers le corps que nous ferons directement l’expérience de nos pensées ou de nos émotions et c’est en ce sens que redécouvrir ce langage est une voie royale pour la connaissance de soi.
« Méditer c’est mobiliser son esprit avec l’aide de son corps immobile. »
Dans la pratique de la méditation de pleine conscience, la meilleure façon d’atteindre ses objectifs, est d’arrêter de chercher à attendre des résultats !
Méditer a des effets sur notre cerveau, en favorisant la création de nouvelles connexions neuronales ou en ralentissant le vieillissement cérébral ; des effets sur notre système immunitaire en augmentant significativement le nombre d’anticorps ; ou encore sur notre système cardio-vasculaire en ayant un effet protecteur. Bref, méditer, c’est bon pour la santé. Et ce n’est pas moi qui le dis, c’est la science !
Pourtant, ce serait une erreur d’envisager la méditation de pleine conscience comme une simple technique dont l’objectif serait la guérison, l’amélioration de capacités ou l’atteinte de quelconques bienfaits psychologiques.
Comme le souligne Christopher Germer, chaque fois que notre pratique devient une technique destinée à manipuler l’expérience du moment présent - se sentir mieux ou faire disparaitre la douleur par exemple - elle devient une forme cachée de résistance.
La pleine conscience ne doit pas être pratiquer pour ce qu’elle peut nous apporter mais simplement pour elle-même. Même si cela peut paraître contre-intuitif, dans la pratique de la méditation de pleine conscience, la meilleure façon d’atteindre ses objectifs, est d’arrêter de chercher à attendre des résultats !
« Dans la méditation, le résultat est la pratique. »
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